En quoi les biodéchets sont-ils importants ?

Les biodéchets, constitués des déchets alimentaires (restes de nourriture, épluchures des fruits et légumes…) et déchets verts (tonte de gazon, feuilles mortes…), représentent environ 30% de nos ordures ménagères.

Aujourd’hui, 70% de ces biodéchets vont directement dans la poubelle grise et sont incinérés ou enfouis. En traitant ainsi ces biodéchets, on participe directement au réchauffement climatique via l’émission de gaz à effets de serre. En effet, l’enfouissement de biodéchets crée les conditions optimales d’émission de méthane dans l’atmosphère par le tassement de ces derniers dans un environnement sans oxygène ; quant à l’incinération des biodéchets, elle produit du CO2 lors de la combustion.

Ceci est une absurdité lorsqu’on sait que d’une part, ces biodéchets sont composés majoritairement d’eau, et d’autre part, lorsqu’on sait le pouvoir incroyable de transformation de ces matières organiques pour enrichir nos sols.

Que dit la loi ?

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) exige la généralisation du tri à la source des biodéchets d’ici 2025.

Au niveau Européen, le paquet « économie circulaire » adopté en 2018 fixe comme objectif une généralisation du tri à la source des biodéchets d’ici décembre 2023. Ce qui signifie qu’à partir du 1er janvier 2024, chaque citoyen devra avoir à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles.

Quelles solutions existent aujourd’hui ?

  1. Le compost individuel ou de quartier
  2. La collecte séparée des biodéchets puis évacuation vers une plateforme de compostage ou unité de méthanisation.

En 2021, 34% de la la population française seulement est couverte par un dispositif de tri à la source. 6% via la mise en place ou l’expérimentation d’une collecte séparée et 28% par la pratique du compostage domestique (25% en individuel et 3% de proximité)

Le chemin est encore long pour atteindre l’objectif de fin 2023 !